mercredi 23 mai 2018

Privatiser ses réseaux sociaux quand on est blogueuse et youtubeuse: mon expérience

A première vue, ça peut sembler complètement paradoxal de privatiser ses réseaux sociaux quand on est blogueuse et qu'on cherche à toucher le plus de gens possible avec nos publications. Pourtant, j'ai été obligée de le faire il y a environ un an et ce qui était alors une contrainte pour moi est devenu un confort. Petit retour sur mon expérience.


Fin août de l'année dernière, des élèves de mon école ont commenté ma chaîne YouTube. J'étais très embêtée au départ pour mes comptes Twitter et Instagram. Dès que j'ai vu ces commentaires, ça a été mon premier réflexe: bloquer l'accès à toute personne qui n'est pas abonnée à mes réseaux sociaux. J'étais à la fois résignée à perdre en visibilité, triste aussi et un peu effrayée de devoir le faire savoir à des personnes de mon entourage et perdre ma "totale" liberté de parole.

Suite à ça, j'ai eu un gros coup de mou et j'ai perdu l'envie d'écrire sur le blog. Les vidéos, par contre, elles, continuaient, je m'y plaisais bien. J'avais surtout peur d'attirer l'attention de gens indésirables sur cet espace qui est beaucoup plus sensible et personnel que ma chaîne YouTube où je parle essentiellement de livres. Je n'y fais aucune vidéo personnelle où je raconte ma vie (ça me met mal à l'aise d'expliquer ma vie en vidéo en fait ^^'). Puis, avec le temps, j'ai repris de l'assurance et j'ai recommencé à publier ici. Moins régulièrement qu'avant mais j'ai repris quand même.


Alors soyons clairs dès à présent: je n'ai pas une très grande communauté sur les réseaux sociaux (un peu plus de 350 abonnés sur Insta, pareil sur Twitter) et je pense que je ne suis pas destinée à en avoir des milliers. Ce que je raconte n'intéresse pas tout le monde, c'est même destiné à un public assez ciblé (porté sur l'écologie, les livres, des modes de vies "alternatifs" hors du circuit de la grande consommation) et ça ne me pose pas de problème. Aujourd'hui, je suis même plutôt contente d'avoir ce cercle restreint car je connais la plupart des gens avec qui j'interagis. Et c'est là que le confort intervient.

Auparavant, j'avais toujours une petite appréhension quand je postais une photo car tout le monde pouvait potentiellement liker et réagir. Ça voulait dire aussi s'exposer et prendre quelque part un risque (bon, tout est relatif, tu m'as comprise). A présent, je peux contrôler qui peut voir cette photo, qui regarde ma story et je suis bien plus à l'aise dans ce que je poste, dans ce que je raconte car j'ai choisi ces gens. Quand je reçois une demande d'abonnement, j'ai le pouvoir de dire "non, je ne veux pas que tu suives mon compte" à une personne que je ne connais de nulle part et qui n'a aucun point commun avec moi d'après le profil de son compte. L'inconvénient du manque de visibilité a fini par se transformer en assurance avec ce côté rassurant du contrôle. Au final, je me sens beaucoup plus libre maintenant car je sais qui a un œil sur ce que je publie et que je le veux bien! :) 


& toi, quelle est ton expérience avec les réseaux sociaux en tant que blogueuse ou youtubeuse?

8 commentaires:

  1. J'avoue que parfois j'hésite, avoir un compte insta/titter public ou non ? Le compromis que j'ai actuellement trouvé et d'avoir deux twitter, un perso privé et un ouvert pour le blog. Après aucun collègue, parent ou élève n'a eu écho de mon blog (avantage d'être en primaire peut être), donc pour le moment, je pense être bien ainsi.

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    1. Depuis peu, j'ai un compte perso pour Insta en plus mais c'est juste pour mes proches que je ne veux pas forcément avoir dans mes contacts de blog. En secondaire, ils sont beaucoup plus au taquet concernant les réseaux sociaux, Instagram c'est fou par exemple (par rapport à facebook)...

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  2. C'est très intéressant comme retour d'expérience, merci de le partager avec nous ! :)

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  3. Au départ, comme toi j'avais du mal. Quand j'ai commencé, je travaillais chez Coca (grosse grosse boîte, je n'avais pas trop envie qu'on me retrouve), et puis j'ai su que je faisais ça pour une chose en particulier, et au finale, l'avis des gens je m'en fou. Je savais que je n'allais pas faire ma vie chez Coca, et par contre, mes projets perso étaient pour un délais plus long. Et chaque minute, chaque jour compte :) Donc j'ai fait! Et même si j'ai changé de boîte, c'est vrai que pour l'instant mes réseaux restent "secrets" même si ce n'est pas vraiment voulu.

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    1. On a quand même une plus grande marge de manoeuvre quand on n'est pas lu par son entourage je trouve, même si ça doit se passer dans ma tête avec des problèmes d'acceptation de soi, etc xD
      Moi, je compte bien faire ma vie dans l'enseignement mais c'est aussi un loisir qui me tient à coeur alors je me dois de me protéger mais de le défendre aussi car c'est ma vie privée :) Tu as bien fait de continuer! :)

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  4. C’est vrai que tu as raison ! Pour certains réseaux j’ai opté pour la même stratégie que toi

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    1. Et tu ne regrettes pas non plus? :) Ça ne t'embête pas de "manquer de visibilité" comme je dis dans l'article?

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