lundi 18 janvier 2016

Chronique | L'Arrache-coeur, Boris Vian

Salutations! Je prends le clavier aujourd'hui pour essayer démêler ce que j'ai pensé du roman de Boris Vian qui s'intitule l'Arrache-coeur. J'avais parlé dans mon article {Parenthèse de vie} que j'allais peut-être mettre ce genre d'article en place le temps de retrouver un équilibre pour m'occuper de la chaîne pleinement côté livres et le lifestyle plutôt par ici. Entre temps, les deux sont des espaces que j'occupe et je commence par m'atteler à cette chronique car c'est la plus compliquée pour moi. 











Jacquemort est un psychiatre qui va débarquer dans un village aux coutumes bien étranges. L'intrigue démarre près d'une maison où se déroule un accouchement auquel Jacquemort va assister et prendre part en tant que médecin. Ensuite, il prend ses quartiers dans cette maison avec Angel, Clémentine et leurs trois bambins (ainsi que la bonne) et découvre le village et ses drôles d'habitants. 


Editions Le Livre de Poche
256 pages






Je disais ici plus haut que c'était très compliqué pour moi de chroniquer ce livre car, des semaines après la fin de ma lecture, je suis toujours incapable de dire si je l'ai aimé ou pas. J'espère qu'à la fin de cet article, après avoir posé toutes ces choses par écrit, mon avis sera plus clair. De manière globale, il me laisse un bon souvenir mais je suis toujours indécise concernant certains traits de l'histoire. 

Le style de Boris Vian est intéressant et très inhabituel de ce que j'ai l'habitude de lire. Wikipédia le classe dans ces auteurs écrivains de la littérature absurde et heureusement que j'ai lu cette page avant de me plonger dans la lecture sinon, j'aurai été encore plus interloquée par ce que j'ai lu dans ce roman. Des situations banales peuvent vraiment côtoyer des situations extrêmement choquantes le plus naturellement du monde. Boris Vian écrit avec une sorte de détachement tout en faisant ressortir la sensibilité de son personnage qui se retrouve dans l'incompréhension (comme moi) et parfois dans le choc et dans le dégoût (comme moi aussi). 

Cependant, petit à petit, Jacquemort s'habitue au village, aux personnages étranges, aux situations bizarres, choquantes et révoltantes. Il finit par se fondre dans le moule et s'adapte complètement à son environnement (ou peut-être pas tant que ça vu le métier dont il va hériter à la fin de l'histoire). Plus il avance dans l'histoire, plus il cherche un sens à sa vie tout en s'effaçant un peu plus chaque jour dans ce quotidien. La psychanalyse se révèle difficile, il ne parvient pas à trouver de patient, chacun se protégeant de ses analyses ou ne marquant aucun intérêt pour cette activité. 

Les thèmes abordés par Boris Vian sont la relation mère-enfants, indiscutablement. On y retrouve aussi les relations hommes-femmes, celui d'être un étranger, un amant, un ami, la prise de risque, le rejet de l'autre. bref, des thèmes de notre vie quotidienne mais parfois traités avec beaucoup d'absurdité, avec une apparente légèreté qui me font beaucoup réfléchir aujourd'hui... 

Je ne me suis pas du tout attachée aux personnages et j'avais l'impression de me trouver un peu en dehors de l'histoire, comme Jacquemort au début. En dehors du monde, spectatrice alors qu'on est plongé dedans et spectateur des actions qui s'y déroulent... 

Si tu cherchais une critique construite et bien formulée avec un avis tranché, tu dois être bien déçu mais c'est l'état de perplexité dans lequel ce livre m'a plongée. Si tu l'as lu, tu me comprends peut-être et j'aimerais beaucoup en parler avec d'autres lecteurs pour décoder les messages envoyés par l'auteur. Il y a aussi une hypothèse que j'émets pour le titre du livre et dont je ne peux pas parler ici, ça ne serait pas sympa d'éventuellement spoiler une petite partie de l'histoire. 

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre qui m'ait plongé dans cette incertitude et ça me perturbe beaucoup tout en me faisant du bien, je crois. On a parfois besoin d'être aussi déboussolé, pas vrai? 

Du coup, avec cette dernière réflexion, j'ai très envie de te le conseiller pour qu'on puisse en discuter après. Ce sera cool, tu verras, je suis sympa.


Et toi, tu l'as lu ce livre? 


6 commentaires:

  1. Malheureusement je ne l'ai pas lu donc je ne pourrais pas donner mon avis, mais en lisant ton article je trouve que ce livre a l'air étrange et très intriguant ! ^^ Le style absurde me fait peut-être un peu peur, surtout pour un roman, mais ça à l'air de servir l'histoire. Ce qui a l'air intéressant, c'est que tu as partagé l’incompréhension et le dégout du personnage principal, tu es spectatrice comme lui et ça doit aider à s'identifier je suppose :)

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    1. Oui, intrigant est un bon adjectif qui pourrait le qualifier, c'est sûr! ^^
      L'absurde est surtout là pour choquer ou surprendre selon les situations. Des fois, tu lis la page et puis quelques lignes après, tu te dis "attends, j'ai bien lu?" et tu relis le passage pour être sûre, des fois que tu aurais loupé des mots ou mal compris xD

      Oui, c'est ce qui fait entrer dans l'histoire au début, c'est clair! Mais après, c'est plus laborieux...

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  2. Je l'ai lu il y a longtemps et j'étais comme toi à la fin. Je ne sais toujours pas d'ailleurs mais il me laisse quand même un bon souvenir ^^

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    1. Ah tu n'es toujours pas décidée non plus, voilà qui ne m'avance guère... x)

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  3. Il faut absolument que je lis plus de Boris Vian. J'ai lu L'Ecume des jours l'année dernière et j'avais adoré. Celui-ci me fait de l'oeil aussi ! Je le note pour le lire au plus vite :)

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    1. J'essaierai L'Ecume des jours un jour, j'essaierai ^^

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